Loin de la bataille entre Movistar et Sky, la formation Cannondale-Garmin a fait son petit chemin sur le Tour 2015 et espère réaliser de plus grands coups dans les années à venir.

Une nouvelle approche du peloton selon Cannondale-Garmin

Le Tour de France 2015 s’avance lentement mais sûrement vers son dénouement, au cours duquel la team Sky de Chris Froome devrait truster une des premières places du classement par équipe. Moins clinquante que sa concurrente britannique et ses grimpeurs fantastiques, l’écurie américaine Cannondale-Garmin reste discrète dans le peloton. L’équipe résulte de la fusion entre les formations Cannondale et Garmin – le fabricant de GPS Garmin – depuis le début de la saison en cours. Ce rapprochement intervient après une prise de participation majoritaire de l’équipe World Tour Cannondale, du nom du fabricant de cycles, dans le capital de Slipstream. L’accord signé en 2014 stipule que l’équipe arborera le nom de ses deux principaux sponsors pendant au moins 3 ans, avec trois années supplémentaires en option.

Le rapprochement entre les deux groupes laisse entrevoir de belles promesses, Cannondale étant présent dans le peloton des grands tours depuis 1997, tandis que la formation américaine Garmin a reçu sa licence UCI World Team en 2009. La fusion octroie de fait à la formation un palmarès impressionnant, avec notamment deux victoires à Liège-Bastogne-Liège (remportées par Daniel Martin chez Garmin en 2013 et Danilo Di Luca chez Cannondale en 2007), une victoire sur l’Amstel Gold Race (Danilo di Luca), un Critérium du Dauphiné remporté par Andrew Talansky en 2014 et surtout un Tour d’Italie empoché par Ryder Hesjedal en 2012.

Une formation jeune et prometteuse

La formation américaine, qui accueille pas moins de 27 coureurs de 14 nationalités différentes, utilise pour la saison 2015 des cycles Cannondale. Plus que le palmarès, la formation américaine accorde depuis ses débuts une importante toute particulière à la manière de gagner sur le circuit. Cannondale-Garmin est ainsi réputée dans le peloton comme une équipe « propre » et exempte des affaires de dopage qui gangrènent le sport. L’accès à ses véhicules est ainsi libre tout au long des compétitions et le recrutement des coureurs se fait sur dossier médical.

Membre du Mouvement pour un cyclisme crédible, l’équipe américaine ambitionne de remporter dans les années à venir des victoires prestigieuses sur les grands tours et les classiques. En tout cas, elle s’en donne les moyens, en alignant une formation avec la moyenne d’âge la plus faible de l’édition du grand Tour 2015. Il n’est pas donc exclu que les jeunes de Cannondale-Garmin d’aujourd’hui, dont l’Américain Andrew Talansky et surtout le Slovène Matej Mohorič, champion du monde des moins de 23 ans en 2013 et champion du monde junior l’année d’avant, fassent bientôt des étincelles. Avec Nairo Quintana et les autres jeunes coureurs du circuit, ces représentants de Cannondale-Garmin sont promis à un avenir radieux dans le cyclisme, et pourquoi pas, voués à écrire de nouvelles pages de l’histoire du Tour de France dans les Pyrénées, dans les Alpes ou dans les pavés du Nord dans les années à venir.