L’édition du centenaire de la Grande Boucle a été remportée par Christopher Froome, qui devient alors le deuxième Britannique à remporter la prestigieuse course. Cette compétition s’est jouée en partie lors du passage du peloton dans les Pyrénées, au cours duquel le leader de l’équipe Sky a commencé à se détacher de ses poursuivants au classement général.

La différence des Pyrénées

Après une première semaine assez mouvementée, marquée notamment par des chutes et par l’incident du bus d’Orica-GreenEdge sur la ligne d’arrivée en Corse, le Tour de France 2013 peine à trouver son leader. Au sortir des étapes corses et provençales, Daryl Impey, de chez Orica-GreenEdge, endosse le maillot jaune. Mais dès la première des deux étapes dans les Pyrénées, Christopher Froome s’attèle à corriger cette anomalie en frappant un grand coup dans l’ascension d’Ax 3 Domaines. Cette première attaque lui fait gagner pas moins de 51 secondes d’avance sur son coéquipier Richie Porte et plus d’une minute sur Alejandro Valverde. Le lendemain, le peloton se lance alors vers une étape entre Saint-Girons et Bagnères-de-Bigorre, composée de 5 ascensions majeures, dont le col du Portet-d’Aset, Azet-Val Louron, Menté, Peyresourde et surtout la Hourquette d’Ancizan.

Beaucoup s’attendaient alors à une explication musclée entre les favoris durant cette étape. Il n’en fut rien : dès l’ascension de la première difficulté – le Portet-d’Aspet –, le peloton se désintègre et le leader de la Team Sky se retrouve rapidement sans coéquipier. En difficulté, le Britannique ne peut rivaliser avec les autres grimpeurs soutenus par leur lieutenant. Daniel Martin, de l’équipe Garmin-Sharp, décide dès lors de tenter sa chance dans la montée de la Hourquette d’Ancizan, suivi seulement par Jakob Fulgsang de chez Astana. Le coureur irlandais manœuvre habilement dans le dernier kilomètre avant la ligne d’arrivée avant d’accélérer et remporter sa première victoire sur le Tour. Malgré ses difficultés, le leader du classement général, Christopher Froome, ne perd aucune seconde face à ses rivaux directs dans cette étape majeure.

Une fin de course tout en contrôle

Pis, le Kenyan blanc, bien inspiré, continue de creuser l’écart durant les étapes menant vers les Alpes. Même devancé de 12 secondes par le spécialiste du contre-la-montre Tony Martin à l’arrivée de l’épreuve chronométrée devant le Mont-Saint-Michel, Froome parvient à contrôler ses rivaux à plus de 3 minutes de distance. Une semaine après son attaque tout en contrôle dans les Pyrénées, le leader de l’équipe Sky impressionne de nouveau lors de l’ascension du Mont Ventoux. À huit kilomètres de l’arrivée, il place une accélération fulgurante que seuls le jeune Nairo Quintana et Alberto Contador peuvent suivre non sans mal. À 1,5 km du sommet, il attaque de nouveau et dépose ses poursuivants, avant de terminer l’étape avec 29 secondes d’avance sur le Colombien. À 6 journées de la fin et avec 4 minutes et 10 secondes d’avance sur son premier poursuivant, Froome prend dès lors une sérieuse option sur une éventuelle première victoire sur la Grande Boucle. Malgré quelques difficultés à garder le rythme dans la montée de l’Alpe d’Huez, lors de la 18e étape, le Britannique garde une avance conséquente sur Nairo Quintana et s’envole définitivement vers la victoire finale.