Le grand départ de la 102e édition du Tour de France sera donné le 4 juillet prochain à Utrecht, aux Pays-Bas. Le parcours, très montagneux, donne la part belle aux purs grimpeurs, qui devront marquer des points dès le franchissement du triptyque pyrénéen pour espérer décrocher la victoire finale.

Un tracé destiné aux grimpeurs

Après Rotterdam en 2010, une ville néerlandaise accueille une nouvelle fois le Grand départ du Tour de France en 2015 : Utrecht. Ce choix s’inscrit dans la volonté des organisateurs de rendre hommage aux grands coureurs cyclistes du pays, à l’image de Joop Zoetemelk, Érik Breukink ou encore Thomas Dekker, mais aussi à tous les amateurs de vélos néerlandais. Le choix d’Utrecht serait également lié au rapport historique qu’entretient la ville avec la Grande Boucle. Rabobank, la banque qui a sponsorisé l’équipe éponyme pendant 17 ans jusqu’à l’année dernière, y possède en effet son siège social.

Outre le choix d’Utrecht comme ville de départ, l’une des véritables attractions de cette édition se trouve en France. Amaury Sport Organisation a choisi en effet un tracé dominé par les étapes de montagnes, avec l’habituel triptyque pyrénéen, un passage dans les Cévennes et un franchissement périlleux des Alpes du Sud et de l’Alpe d’Huez. Ce choix est en lien avec la célébration du 40e anniversaire du maillot à pois récompensant le meilleur grimpeur de la Grande Boucle. Lucien Van Impe, sextuple vainqueur du Grand Prix de la Montagne et premier coureur à avoir gagné le maillot à pois, apprécierait certainement l’initiative.

Les étapes pyrénéennes

Après une première semaine entre les Pays-Bas, la Belgique et le nord-ouest de la France, l’édition 2015 s’attaque dès la deuxième semaine aux étapes de montagnes dans les Pyrénées et les Cévennes. Le massif pyrénéen accueillera trois étapes, dont la première a lieu entre Tarbes et la station de la Pierre Saint-Martin. Cette 10e étape, longue de 167 km, se déroule le 14 juillet dans un format de course de côte, avec 3 cols de 4e catégorie (côte de Bougarber, côte de Vielleségure et côte de Montory) avant une arrivée au sommet du premier col hors catégorie de l’épreuve. Les grimpeurs peuvent déjà espérer y tenter un grand coup.

Vient ensuite la seconde étape du triptyque pyrénéen, avec la 11e étape au départ de Pau vers Cauterets dans la Vallée de Saint-Savin. L’épreuve sera marquée par la traversée de trois côtes de 3e catégorie, mais surtout de l’ascension des légendaires cols du Tourmalet et d’Aspin, où des coureurs comme Thomas Voeckler ou Octave Lapize se sont jadis illustrés. Cette journée sera l’occasion pour les coureurs distancés lors de l’épreuve de la veille de se rattraper… mais l’inverse est aussi possible. Les leaders de la veille peuvent profiter de cette épreuve pour augmenter leur avantage et renforcer leur position avant la troisième étape pyrénéenne.

Cette dernière est programmée entre Lannemezan et le Plateau de Beille et arbore un profil en faux plat montant. Longue de 195 km, la 12e étape sera marquée par l’ascension du col du Portet-d’Aspet, en hommage à Fabio Casartelli qui y a trouvé la mort en 1995. De l’aveu même de Christian Prudhomme, cette étape sera l’épreuve juge du triptyque pyrénéen, au cours de laquelle les coureurs les moins affûtés seront définitivement distancés.