La diversité des équipes, issues des quatre coins du globe, fait partie du charme historique du Tour de France. Certaines de ces formations, comme Orica-GreenEDGE, ont fait leur début sur la Grande Boucle récemment et comptent bien y asseoir leur présence pour les années à venir.

Porte-fanion du cyclisme australien

L’exploit majeur de Thomas Voeckler dans les Pyrénées n’est pas le seul évènement à retenir de l’édition 2012 du Tour de France. Cette année correspond aussi aux débuts de la Team Orica-GreenEdge sur un grand tour. La formation australienne adopte son nom actuel après la signature d’un contrat de sponsoring avec l’entreprise Orica, un fournisseur d’explosifs et d’équipements spécialisés pour l’industrie minière en Australie. GreenEDGE, littéralement « coin vert » fait référence à l’une des couleurs nationales du pays, mais aussi au message écologique que l’équipe revendique. Cette formation ProTeam est dirigée par Shayn Bannan et figure sans conteste parmi les équipes les plus « jeunes » alignées sur le Tour de France 2015. La formation est également la première équipe australienne à figurer dans le cercle fermé des World Tour ProTeam. Sa participation au Tour de France ainsi qu’aux deux autres grands tours s’inscrit dans un cadre d’un contexte voyant le cyclisme sur route gagner en popularité et en visibilité sur les autres continents. La formation est équipée depuis ses débuts par l’entreprise suisse SCOTT. Cette dernière leur fournit pour cette saison le modèle de vélo Scott Foil Team, utilisant un cadre en carbone HMX, des transmissions Shimano Dura-Ace Di2 et des roues Shimano Dura-Ace C35.

Une petite réputation dans le peloton

Malgré ses trois petites années de présence sur la Grande Boucle, Orica-GreenEDGE n’a de jeune que son nom, ses coureurs ayant déjà bâti une certaine réputation au sein du peloton. C’est peu dire que cette petite réputation n’a rien avoir avec les incidents ayant impliqué le bus de l’équipe, qui s’est bloqué sur la ligne d’arrivée lors de la première étape à Bastia en 2013 et a renversé un panneau de stop en 2014. Même si quelques observateurs s’attentaient ou espéraient !! un nouvel incident avec le bus récidiviste sur le Tour 2015, la formation australienne s’intègre très bien au peloton de la 102e édition du Tour de France. Comme le montre leurs résultats au cours des dernières éditions de la Grande Boucle, les coureurs de la formation des antipodes ont le potentiel pour devenir des challengers importants, au moins pour une victoire d’étape.

Un passé récent plein de promesses

La formation Orica-GreenEDGE s’est signalée dès ses débuts sur le Tour de France en alignant Brett Lancaster, champion olympique 2004, parmi les 10 premiers de l’étape inaugurale de l’édition 2012. Ce début prometteur annonce clairement les intentions de l’équipe, qui ne compte pas jouer les faire-valoir sur la Grande Boucle. Dès 2013, la formation s’est distinguée par sa victoire à l’étape de contre-la-montre par équipe de Nice et grâce au maillot jaune porté successivement par ses têtes d’affiche Simon Gerrans et Daryl Impev. Le premier est loin d’être une figure inconnue du cyclisme sur route. Spécialiste des classiques – un peu comme Eddy Merckxx toute proportion gardée -, Simon Gerrans est le principal contributeur au palmarès d’Orica-GreenEDGE, avec deux victoires prestigieuses au Milan-San Remo 2012 et à Liège-Bastogne-Liège 2014. A ces succès s’ajoutent deux victoires d’étape sur le Tour de France, une victoire d’étape sur la Vuelta et une autre au Giro.